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zapettibulles
11 août 2015

ça brille de partout !

Prévu depuis longtemps, voici enfin le pélerinage à Lampaul-Guimiliau, lieu de naissance de notre bon Abgrall. Il y est né, il y a célébré sa première messe après son ordination et, en tant qu'architecte, a dessiné les plans du monument au mort.

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L'église nous surprend par sa taille, sa richesse et le clinquant de ses retables. Tout est luxe et débauche de fanfreluches, si on peut appeler ainsi les (trop?) nombreuses sculptures qui truffent les coins et recoins.

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Les murs ne suffisant pas, la poutre de gloire est, elle aussi, polychrome.

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Les fonts baptismaux sont, eux, abrités par un baldaquin du XVIIe siècle. La farandole de statues, qui ne sont pas sans m'évoquer les personnages de l'horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, représentent les douze apôtres.

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L'extérieur est également chargé, au regard de la taille de la commune. L'explication vient de sa richesse économique liée aux tanneries et à l'industrie du lin et du chanvre qui servaient à fabriquer les voiles des navires.

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A l'extérieur, outre le porche et le calvaire richement sculptés, il y a un grand et étonnant ossuaire servant également de chapelle, actuellement transformé en boutique de souvenirs, et dans lequel nous avons la surprise de découvrir, accroché au mur, un projet de clocher de la main d'Abgrall. Enfin, plus exactement une reproduction légèrement gondolée.

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Il suffit de lever la tête pour s'assurer que ce projet n'a jamais été réalisé. Mais qu'est-il arrivé à ce monumental clocher ? Il a été foudroyé, bien sûr ! En 1812 pour être précise. Avant la naissance d'Abgrall, donc.

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10 août 2015

Où est la mer ?

Une des raisons qui nous a atirées jusqu'au bout du monde c'est la curiosité de découvrir les ruines de la chapelle du Languidou, à Plovan. On y trouve la même anbiance qu'au vieux Quimerc'h ou à l'abbaye de Landevennec, toutes mesures gardées.

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Elle a été remise en beauté après un long abandon. Si l'on en croit les panneaux d'interprétation qui l'entourent, elle a tout d'abord été construite pour Saint Guidou (ou Kido) au XIIe siècle, puis réorganisée au XVIe siècle. C'est de cette époque que date la rosace, construite dans un style dit de l'école de Pont-Croix. Ces panneaux didactiques, florissants, obligent à une véritable gymnastique pour qu'ils ne soient pas visibles sur les photos.

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Ayant lu dans un texte de Per-Jakez Helias qu'autrefois la chapelle avait les pieds léchés par les vagues et que les bateaux y accostaient, j'en avais conclu, peut-être un peu rapidement, qu'elle était encore aujourd'hui au bord de la mer. Et pourtant, non. On ne voit pas la mer, pas même à l'horizon, ni non plus les marais qui l'en séparent.

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Mais voici ce qui m'a particulièrement attiré vers ce site : les deux magnifiques photos trouvées dans les archives de notre photographe archéologue.

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On remarque combien le site était enterré, ou ensablé, alors que le lierre recouvrait la rosace. Impossible de ne pas penser aux sites égyptiens ensablés que les archéologues étudient pendant les campagnes napoléoniennes, le sable atteignant parfois le plafond des voutes qu'il faut alors admirer... de très près !

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En voilà une belle aventure, me diras-tu, mais où va t-on demain ? Au nord, bien plus au nord !

9 août 2015

De bien jolies ruines...

Deux charmantes chapelles ayant pour point commun d'être tombées en morceaux. La chapelle Saint-Germain à Plogastel Saint-Germain, d'abord. Dès le porche, le clocher questionne.

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Une fois vu de face, il ne questionne plus. Il manque. Vérification faite, il s'est écroulé en 1846, foudroyé, ainsi que le second clocheton. Il n'a jamais été reconstruit, les pierres s'étant volatilisées.

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Tiens, j'en ai retrouvé un morceau...

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La deuxième belle endommagée joliment restaurée est la chapelle de Languivoa, à Plonéour-Lanvern. Son  clocher a été décoiffé lors de la révolte des bonnets rouges, au XVIIe siècle. Décidemment, entre les clochers foudroyés et ceux découronnés, c'est heureux que quelques uns restent encore debout !

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Ame sensible, je te laisse juger du résultat des travaux par  comparaison avec la photo prise par l'ami Abgrall alors que la chapelle était à l'abandon, à la fin du XIXe siècle.

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Il n'y a pas beaucoup de latitude pour embrasser l'ensemble de l'édifice, il faut se jucher sur le piédestal du calvaire qui lui fait face...

7 août 2015

Du vent et des cailloux...

Approcher de la baie d'Audierne signifie généralement pour nous perdre la notion du temps. Cette fois-ci, il s'est également agit de se fourvoyer quant au distances. En effet, nos sens ont été mis à mal dans ce paysage pelé où tout semble à portée de main parce qu'on y voit loin à l'horizon. Ayant lu une légende narrée par Per-Jakes Helias relatant le recul de la mer qui, contrariée, se mit à souffrir de meaux de ventre, j'étais convaincue que celle-ci était malgré tout encore bien proche.

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Pourtant, ce petit tronçon de lande nous séparant de la côte étant plus valonné qu'il n'y paraissait au premier abord, c'est finalement deux kilomètres qu'il nous a fallut parcourir pour enfin mettre les pieds sur la dune. Mais peut-être sommes nous simplement tombées sur une dune blagueuse ? Tu avances d'un pas, je recule de deux...

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Ayant ainsi pris un retard non négligeable sur l'horaire prévu, soulées par le vent et vaguement inquiétées par la couleur du ciel, nous avons fait immédiatement demi-tour pour regagner la voiture restée sur la route du vent solaire et poursuivre notre périple.

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Mais repartir sur nos pas signifait... d'abord retrouver nos pas sur une lande striée de sentes à peine dessinées. Au loin, le clocher de Tronoen, que nous avons "zappé" comme le faisait Abgrall lorsque son programme d'excursion était trop copieux...

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Un peu plus tard dans la journée, dotées de guides chevronnés, nous sommes allées voir l'allée couverte de Lestriguiou et les alignements de la Madeleine, à Penmarc'h. Peut-être Abgrall en a-t-il fait un relevé ? Ce sera à vérifier dans les archives car, pour mon oeil non averti, rien ne ressemble plus à un tas de pierres empilées qu'un autre tas de pierres empilées. Les voir "en vrai" leur donne un attrait et un côté énigmatique incomparables.

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Si j'ai bien retenu la leçon, les quelques pierres rassemblées là ne sont que les maigres vestiges de vastes alignements constitués de plusieurs centaines de pierres levées.

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Même résiduel, cet ensemble est bien plus accessible et visible que celui que j'avais précédemment voulu voir. En effet, lors d'une déjà ancienne escapade à Brasparts, en juillet dernier, j'avais repéré un alignement connu sous le nom d'an eured veign, autrement dit la noce de pierre, d'après mon guide des chemins de randonnées.

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Au moment de bifurquer là où le guide le préconisait, alors que rien ne l'indiquait, seule une vague piste serpentait à travers un champ en friche avant de se perdre dans un labyrinthe de fougères. J'avais finalement pu approcher l'une des pierres, littéralement noyée dans un bouillonnement végétal, mais n'avais jamais trouvé le reste de la noce...

Ame sensible, tu as tout lieu de triplement te réjouir. C'est la bonne affaire du jour ! Après tout, n'y avait-il pas le taol balaenn hier dans les rues de quimper ?

Mais revenons aux trois sujets de réjouissances. Non seulement j'ai encore de nombreuses belles choses à te raconter de cette longue journée bigoudène, mais en plus il faudra nécessairement y revenir tant il y a à découvrir. Enfin, et surtout, il n'a finalement pas plu !

6 août 2015

Fiasco...

Toutes pétillantes de curiosité, nous projetons une étape à Châteauneuf-du-Faou afin d'aller confronter le piédestal dessiné par l'ami Abgrall pour la statue de Notre-Dame des portes avec la réalité du terrain. Châteauneuf étant une de nos destinations récurente, j'avais le souvenir d'une petite chapelle et surtout du magnifique point de vue sur le cours de l'Aulne, en contrebas. En tout cas, pas d'un grand machin imposant.

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L'édifice ne m'a guère plu, et seul un écrin deverdure, pour ne pas dire un camouflage, me le rend moins antipathique. Mais que cherchons-nous ,exactement ? Une statue polychrome sur un trône en bois sculpté assez monumental, réalisé à l'occasion du couronnement de la statue en 1894. Il est visible sur les cartes postales anciennes.

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Mais, aujourd'hui, la statue est posée au sommet d'une colonne blanche des plus sobre et le trône a disparu. Il semble qu'il ne soit pas sorti non plus au moment du pardon, fin août. Vérification faite, je n'ai pas écrit sur le cartel qui sera dans l'exposition que le trône existait encore aujourd'hui. Ouf.

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Précisons en passant que la grille en fer forgé qui entourait la statue, elle aussi dessinée par Abgrall, a également disparue. L'histoire de cette statue est intéressante. Elle remplace une précédente statue découverte entre les racines d'un arbre à Trévarez, tout près de là. Cette statue aurait fait l'objet d'un culte pré-chrétien. Elle serait dotée de pouvoirs de guérison et fait encore aujourd'hui l'objet d'un culte fervent.

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Nous poussons jusqu'au centre-ville, afin de rejoindre l'église paroissiale dont nous ignorons le nom. Nous faisons le tour de l'édifice, cherchons les noms de rues avoisinantes, déchiffrons même toutes les affiches pieuses devant le presbytère, mais aucun indice de filtre. C'est d'autant plus curieux que partout dans la ville fleurissent des panneaux touristiques évoquant la vie et l'oeuvre de la gloire locale, le peintre nabi Paul Serusier, qui a entre autre peint des fresques murales dans cette église. Une fois rentrées, laréponse viendra de l'ami wiki, l'église est consacrée à Saint-Julien et Notre-Dame.

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Quitte à se poser des questions, j'étais bien curieuse de connaître la signification des portes de Notre-Dame des portes, n'ayant rencontré nul part ailleurs cette appellation. J'ai fini par tomber sur une explication qui ne laisse pas de place au merveilleux. En effet, la chapelle, de même que celle édifiée avant elle, sont construite à l'emplacement de l'ancien château (ex-château neuf, eh eh eh...) au dessus de la porte duquel le châtelain avait placé une statue de la vierge. Point.

Le hasard a voulu que nous rencontrions cette étonnante et vénérable porte à Laz, sur une maison en complète rénovation. 

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L'église Saint-Germain et Saint-Louis, à Laz, quant à elle, est en partie murée et largement herbue mais toutefois moins à l'abandon que sa voisine de Tregourez. Ame sensible, si tu t'égares dans ce riant pays, les Montagnes noires, sache que son histoire est des plus sombres. En résumé, les environs, boisés et dangereux pour les voyageurs, était au surplus peuplé de loups.

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Une jolie surprise nous attend derrière le presbytère, à côté de statues de la vierge et de Sainte-Anne, un curieux cavalier blessé chevauchant son noble destrier. Convenons qu'à lui seul il rachète le manque d'attrait de nos investigations du jour...

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4 août 2015

Entre les gouttes...

Revirement météorologique le temps d'une journée, l'idéal pour plonger dans l'athmosphère énigmatique du pays du roi Morvan, en Morbihan, trois pas à l'est de chez nous.

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L'étonnante chapelle Sainte-Barbe, non loin du Faouet, construite au XVe siècle à flan de falaise, au dessus du cours de l'Ellé. Tu y accèdes par de grandes volées d'escalier. Faute de place, la chapelle n'a pas les proportions habituellement requises et n'est pas orientée. Elle a été construite dans ce lieu hors du commun par le souhait d'un noble des environs, un certain Jean de Toulboudou, qui, pris dans un orage, invoqua la protection de Sainte-Barbe et s'engagea à construire à l'endroit même une chapelle dédiée à la sainte s'il survivait. On en conclut qu'il s'en est sorti vivant.

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En contrebas, un chemin empierré descend jusqu'à la rivière. Protégées par les frondaisons, nosu entendons la pluie tomber... et la cloche sonner. Tout un chacun pouvant actionner la cloche de pélerin. L'ambiance, brumeuse, n'en n'est que plus surnaturelle. Cela me rapelle certaines virées automnales dans la brume vosgienne.

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Cent mètres plus bas, la fontaine Sainte-Barbe, au milieu d'une clairière. La statue, décapitée, est adossée au donjon, un des attributs habituels de la sainte. Mais qui est cette Barbe ? Une jeune martyre emprisonnée dans un donjon parce qu'elle refusait d'abjurer sa foi, puis torturée, brûlée et décapitée par son père, ce dernier étant finalement foudroyé. D'abord appelée la "jeune femme barbare" elle deviendra Barbara, ou Barbe. Elle porte généralement une palme de martyre, une couronne, un livre, une tour. Personnellement, je trouve la tour bien pratique pour la distinguer. Elle protège de la foudre et est la patronne des architectes, mineurs, pompiers, etc. En résumé, elle protège tout ce qui a trait au feu, à la foudre, aux tunnels.

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 Voilà un bel après-midi passé au pays des contes de fées. Selon le temps, depuis le plateau qui surplombe la chapelle, la vue embrasse la région ou les nuages. Aujourd'hui, nousavons vu les nuages.

1 août 2015

Bouquet final !

Après avoir tournicoté une année durant dans le centre et les faubourgs de Quimper, il est temps, pour cette dernière journée quimpéroise, d'aborder LE sujet architectural phare de la capitale Cornouaillaise, j'ai nommé la cathédrale Saint-Corentin. La photo ci-dessous a été prise ces-jours-ci, les fanions évoquant de manière tout à fait innatendue les fils électriques tendus en travers de la rue que l'on peut voir sur les photos prises dans les années 60 et 70.

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Ma première visite est pour la statue du Santig Du, ce petit "saint noir" de la couleur de la défroque des franciscains, autrement appelé Saint Jean Discalceat (Jean le déchaussé), même s'il n'a pas été béâtifié, ou encore Yann Diboutou en breton. L'objectif n'était pas de retracer la vie du saint homme mais de vérifier que le reliquaire se trouvait à proximité de la statue. Cette Nième visite m'a donné l'occasion de découvrir, dans une petite niche à proximité, une statue de Saint-Antoine à qui l'on attribut les mêmes compétences (incursion d'un terme managérial dans une belle histoire, désolée !).

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Deuxième station devant la fresque peinte par Yann d'argent où le Père Maunoir "reçoit" en don la langue bretonne lors d'une nuit de prière à la chapelle de Ty Mam Doue. Un autre fresque, symétrique à la précédente, représente Michel Le Nobletz préchant sur la mort devant une assemblée attentive. Ce qui ne fait qu'ajouter une couche de perplexité à une des enigmes que nous n'avons pas su lever, à savoir situer une chaire à prêcher illustrée de la vie du dit Michel Le Nobletz. Mais ce personnage est représenté partout...

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Le nez en l'air, j'admire les voûtes célestes, telle celle de la chapelle des fonts baptismaux (font de fontaine et non fonds comme en biblitohèque, qui est un bien, une possession). Cette chapelle est particulièrement bien éclairée par un vitrail (bleu !) contemporain du maître-verrier Jean-Jacques Gruber.

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Enfin ,je fais un détour par le portail sud, portail Sainte-Catherine, jeter un oeil sur les vestiges de polychromie qui n'ont de cesse de me fasciner. Comment imaginer cette cathédrale bigarée ?

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Regarde de plus près : du rouge, du bleu...

Ame sensible, tu te demandes à juste titre comment l'ami Abgrall pourrait bien pointer le bout de son nez dans ce bel édifice. S'il a assisté à l'élévation des flêches, terminées en 1854, il n'y est à priori pour rien. C'est son compère Joseph Bigot qui s'y est collé. Son histoire personnelle y est cependant liée, puisqu'il a été durant plus de trente ans chanoîne de la cathédrale. Et voilà ! La boucle est bouclée !

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C'est sur cette belle histoire que je quitte Quimper et son pays glazig pour trois semaines de dépaysement en pays melenig. Enfin, ce soir, après une jolie petite dernière journée ursulinienne en diable !

25 juillet 2015

Le réveil de la belle endormie...

Telle la Belle au bois dormant, notre heureuse cité s'est éveillée et, telle Cendrillon, elle n'a que la permission de minuit. Une semaine d'ébullition, le temps du Festival de Cornouaille. Encore que... plus un frémissement qu'un vrai bouillonnement...

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Du badeau, du chalant, des stands et des chapiteaux, rien que de bien factice. L'évênement est posé là comme il pourrait l'être ailleurs... Heureusement, certaines "valeurs sûres" perdurent, la marchande de dentelle, sur le parvis de la cathédrale, porte toujours la coiffe bigoudène. Qu'elle n'a jamais porté ne serait-ce que le début du reste de sa vie... Sa mission ? Illuminer le séjour du touriste citadin qui repart satisfait d'avoir surpris l'autochtone dans son milieu naturel... (cherchez l'erreur).

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Le touriste ,quant à lui, est une espèce tout à fait captivante à observer. Per-Jakez Hélias raconte qu'il se souvient avoir vu apparaître les premiers spécimens, dès avant les congés payés de 1936, et que, faute de qualificatif adéquoit -la notion même de tourisme n'existait pas encore- ils étaient qualifiés de "Kodakerien" à cause de la grosse boîte noire posée sur leur estomac. D'instinct grégaire, il ne s'éloigne pas de la rue Kéréon (où il est assuré de retrouver les enseignes internationales qui lui sont familières). Les plus audacieux s'engageront dans la rue du Gueodet, monteront jusqu'à la place du Salé où sont regroupées les crêperies... Sa tenue, telle un uniforme, est composée d'une marinière, d'un short et de sandalettes, le ciré et les bottes n'apparaîssant qu'en cas de crachin.

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Crachin qui a d'ailleurs été généreusement programmé en alternance avec de belles ondées afin que le touriste, comblé, puisse étrenner son Guy Cotten et repartir fort d'une expérience riche en émotions : il aura affronté le climat breton... Personnellement, cet intermède pluvieux m'aura ménagé une très appréciée traversée du centre ville déserté, heureux intermède au milieu de cette grouillante semaine.

Ame sensible, tu auras reconnu la sérennité de la place Terre-au-duc au petit matin. Le groupe de maisons surmonté d'une tour carrée était autrefois une hostellerie. La plus ancienne de Quimper, à vrai dire. Elle s'est appelée "La tête noire", puis "Le croissant". Ce qui n'est pas sans rappeler la lune de Landerneau. J'ai par contre lu quelque part qu'il y avait également eu une chapelle sur cette place, mais n'ai pas trouvé à recouper l'information.

23 juillet 2015

Les remparts là où il n'y en n'a plus...

Reprenons le tour des remparts quimpérois, mais cette fois-ci là où ils ont disparu. Rue du Parc, d'abord, si les immeubles bien alignés pourraient évoquer la muraille, il n'y a en réalité aucune correspondance.

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En effet, on constate sur ce plan de 1764 qu'elle formait un angle et comportait divers élargissements. A ses pieds, là où aujourd'hui règne le macadam, se trouvait un parc submergé à chaque marée, semble-t-il lieu de promenade prisé de la bonne société quimpéroise.

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Un pu plus loin, toujours dans le même alignement, la porte Saint-François est aujourd'hui largement ouverte. Je me suis demandé comment reconstituer la porte, en dessinant sur la photo ou en faisant un montage, alors que j'avais la solution sous les yeux...

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En effet, j'ai mis un moment avant de faire le lien avec les photos de la maquette reconstituant l'ancien couvent des Cordeliers. Couvent franciscain par lequel on pouvait accéder par la porte... Saint -François ! Voici à quoi devait ressembler cette porte, en tout cas d'après la maquette. La dite maquette a périt en 1939 dans l'incendie du musée archéologique mais les photos seront visibles... devine où ? Dans l'exposition Abgrall, bien sûr !

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Cette porte a été détruite en 1740, lors de la construction du pont qui prolonge la rue, futur pont de la préfecture. Ame sensible, je t'ai choisi un troisième échantillon de "non-rempart", un tronçon urbain particulièrement transformé.

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Si l'axe de la rue du Frout se terminait par la porte des Réguaires, elle n'était pas aussi longue. Le bâtiment visible au premier plan n'existait pas, la muraille passait derrière.

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De l'autre côté du pâté de maison, la muraille va changer d'orientation derrière le rond-point au niveau d'une grosse tour défensive. C'est plus compréhensible sur un plan. Les pointillés rouges représentent l'ancienne muraille.

 

plan médieval moderne

Ame sensible, j'ai encore de bien jolis "non-remparts" à te raconter comme le moulin de l'évêque, mais je cafouille encore un peu dans le repérage des lieux.

21 juillet 2015

Sur la route des vieilles pierres...

La ballade commence maintenant à dater d'une quinzaine de jours, mais j'avais envie de te faire partager quelques jolis sites rencontrés en route...

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De part et d'autre du porche de l'enclos paroissial de Gouezec se trouvent un Saint-Nicolas et un Saint-Michel terrassant le dragon. J'avais pris le dragon pour un éléphant et me demandais bien quel saint avait un éléphant comme attribut mais il semble qu'il n'y en ait aucun. Juge par toi-même :

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Toujours sur la commune de Gouezec, la jolie chapelle Notre-Dame de Treguron...

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...et sa fontaine à la vierge allaitante.

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Je te fais grâce de l'église de Tregourez, dans un triste état de décrépitude, pour te faire partager la chapelle de Ponthouar bien difficile à photographier sans sa forêt de pylones électriques.

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La chapelle de Guernilis, à Coray, n'est quant à elle pas montrable avec une voiture garée le long de sa façade. Voici sa fontaine, en bonne compagnie. S'il y a un chemin qui y mène, je n'ai pas su en trouver l'accès.

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Ame sensible, je te l'avais dit, cette route est parsemée de jolies rencontres...

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