ça brille de partout !
Prévu depuis longtemps, voici enfin le pélerinage à Lampaul-Guimiliau, lieu de naissance de notre bon Abgrall. Il y est né, il y a célébré sa première messe après son ordination et, en tant qu'architecte, a dessiné les plans du monument au mort.
L'église nous surprend par sa taille, sa richesse et le clinquant de ses retables. Tout est luxe et débauche de fanfreluches, si on peut appeler ainsi les (trop?) nombreuses sculptures qui truffent les coins et recoins.
Les murs ne suffisant pas, la poutre de gloire est, elle aussi, polychrome.
Les fonts baptismaux sont, eux, abrités par un baldaquin du XVIIe siècle. La farandole de statues, qui ne sont pas sans m'évoquer les personnages de l'horloge astronomique de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, représentent les douze apôtres.
L'extérieur est également chargé, au regard de la taille de la commune. L'explication vient de sa richesse économique liée aux tanneries et à l'industrie du lin et du chanvre qui servaient à fabriquer les voiles des navires.
A l'extérieur, outre le porche et le calvaire richement sculptés, il y a un grand et étonnant ossuaire servant également de chapelle, actuellement transformé en boutique de souvenirs, et dans lequel nous avons la surprise de découvrir, accroché au mur, un projet de clocher de la main d'Abgrall. Enfin, plus exactement une reproduction légèrement gondolée.
Il suffit de lever la tête pour s'assurer que ce projet n'a jamais été réalisé. Mais qu'est-il arrivé à ce monumental clocher ? Il a été foudroyé, bien sûr ! En 1812 pour être précise. Avant la naissance d'Abgrall, donc.