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zapettibulles
15 juillet 2015

Faire le mur...

Voilà qu'un jour je me suis dit que ce serait sympa de faire le tour des anciens remparts de Quimper. Mais vraiment tout le tour. Et me voici partie, un midi, sur les traces des vestiges moyen-âgeux.

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Mais je réalise qu'il y a plus évident que de montrer ce qui n'existe plus. Par exemple, il semble aujourd'hui naturel d'arriver aux halles par la rue Saint Mathieu et la place Terre-au-Duc. Hors, à l'époque des fortifications, il n'y avait ni rue ni place. Là d'où j'ai pris la photo étaient des maisons, la place le cours du Steir et les terrasses... la muraille. Les halles, elles, ont été cosntruites à l'emplacement de l'ancien couvent des cordeliers. Autrement dit, les parasols symbolisent les murs et les pavés représentent le cours d'eau. Avec un peu d'imagination...

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Forte de cette constatation (et pour ne pas dire "du coup") je me suis focalisée sur les vestiges encore visibles.

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La muraille du jardin de l'évêché (2), derrière la cathédrale, aujourd'hui haut lieu du tourisme quimpérois. Bien que clasée monument historique dès 1887, cette muraille a longtemps été laissée à l'abandon, ruinée et couverte de lierre. Ce n'est qu'en 1968 qu'elle sera restaurée et valorisée.

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A l'épque où les remparts protégeaient la ville, cette muraille ne donnait pas sur un jardin ni sur le quai, les maronniers et les passerelles sur l'Odet, mais directement sur le fleuve. A proximité se trouvait un moulin à marée, aujourd'hui disparu. La ville était entourée de zones humides et marécageuses.

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Un peu plus loin, la démolition d'un garage automobile a permis la création du square Antoine Le Bris (3), rue de Juniville. La tour Pennalles qui se tenait à l'angle a, elle, disparu.

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Les anciennes douves et la tour Nevez (4), la seule aujourd'hui encore debout.

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Au nord de la ville, sur les hauteurs, se trouvaient l'entrée principale, la porte de la Tourbie (5). Je me suis longtemps demandé comment on pouvait habiter cette tour qui me semblait bien étroite. Tout simplement parce que la tour actuelle est un château d'eau, alors que l'ancienne tour, bien plus imposante, étant située de l'autre côté de la rue.

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A l'ouest courent les anciens ramparts le long de ce qui était l'allée des soupirs (6). Elle a été percée d'une grande porte, l'entrée du collège de la Tour d'Auvergne. Les douves ont été conservées.

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Pour parcourir le quatrième pan, on redescend le long du Pichery, autrefois les pècheries (7). On y reconnait des tronçons de murs, quelques tours qualifiées d'époque dans certaisn ouvrages, mais sont-elles vraiment ? Et de quelle époque parle-t-on ?

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Pour avoir une vue d'ensemble sur la descente du Pichery, rien de tel que se reculer de quelques pas, ou plutôt traverser le Steïr pour se poster le long de l'écluse du Moulin-du-duc.

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Dans le bas du Pichery, les maisons dissimulent le mur sur lequel elles sont adossées, on regardant bien, on en aperçoit parfois quelques vestiges.

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Après avoir traversé la la place Médard, on retrouve un dernier élément, l'échauguette au dessus du Steir, qui figure sans doute la moitié des cartes "souvenir de Quimper".

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Ame sensible, j'espère que tu as apprécié la virée dans le temps. Il faut qmaintenant que je trouve comment te  faire partager aussi le tour des ramparts qui n'existent plus !

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13 juillet 2015

On n'est pas déjà passé par là ?

La jolie ville de Landerneau, au bord de l'Elorn, capitale administrative dès le XVIe siècle comme en témoigne ses vénérables maisons de pierre. Pour tout dire, le centre-centre ressemble à tous les tristes centres-ville historiques. boutiques fermées, devantures closes, mis à part quelques enseignes de chaînes vestimentaires. Mais... Deux librairies. DEUX.

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Le Pont Rohan, à cheval sur le Léon et la Cornouaille. S'y élevait autrefois un moulin-prison.

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Sur chacune des rives les églises de Saint-Houardon et Saint-Thomas se font face. L'une en Cornouaille, l'autre en Léon. Devant Saint-Thomas, l'auberge de Notre-Dame de Rumengol est en restauration. La statue qui orne l'angle est engoncée dans les échaffaudages.

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Toujours à proximité, la chocolaterie de la lune, la galerie du croissant de lune et l'auberge des 13 lunes sont autant de témoignages du disque de métal qui ornait le clocher de Saint-Houardon. Sur la façade de l'auberge, ce... mouton ? lion ? à la langue bien pendue.

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Ame sensible, je te l'accorde, ce n'est pas une destination inédite. Mais j'y passe régulièrement et aprécie le centre de cette jolie petite cité, même si elle n'est pas estampillée "de caractère". Et puis, c'est l'occasion d'apporter une petit précision au précédent article sur le sujet. En effet, le 8 août 2013 je te parlais du dernier pont habité d'Europe.  Mais depuis nous sommes passées par Pont-l'abbé et son pont habité. Disons alors qu'il s'agit là d'un des derniers ponts habités d'Europe. Certe, il y en a aussi un à Narbonne. Mais ce sera pour une autre fois. Tu me diras, et le pont couvert, à Strasbourg ? Mais un pont couvert n'est pas un pont habité...

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Je ne résiste pas au plaisir de te rappeler le pont au change, à Paris, où habite Jean-Baptiste Grenouille, le sombre protagoniste du Parfum de Patrick Suskind. C'est sur ce pont que se tient sa boutique, en encorbellement au dessus du fleuve. Je ne peux pas voir ce type de construction sans penser à la scène de la destruction de la maison, qui s'éboule dans le fleuve. Et je passe devant le pont médard tous les jours... Ame sensible, tu disais ?

11 juillet 2015

Chemin faisant...

Déambuler à travers le Finistère n'est pas tout. Il faut d'abord rejoindre un point de départ initialement repéré à l'aide d'un guide, d'une carte ou du Map'ami qui dit par ou passer... Le tout donnant lieu à un récapitulatif écrit et à un trait de fluoteur sur la carte. N'oublions pas que je suis trèèèèès tête en l'air et qu'un rien me distrait.

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Pour te donner une idée de l'ampleur de la difficulté, si je te disais que pour rejoindre Brasparts et son Mont Saint-Michel j'ai fait pas moins de sept étapes. Sept ! En 45 kilomètres. Une tragédie. Mais comprends-moi, je suis passée devant la chapelle Saint-Voarin, à deux pas du Cloître-Pleyben, si jolie dans son écrin de maronniers fleuris...

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L'église saint-Blaise, du Cloître-Pleyben. Malgré son clocher élégant du XVIe siècle avec ses galeries à balustre et sa belle tourelle, c'est une des statues du calvaire, lui aussi du XVIe, qui m'a le plus interpellé. Il y a dans les environs des Ty-blaise en veux-tu en voilà.

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Cocteau n'est pas loin...

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L'église de la Sainte-Trinité, à Lennon. une façade quasi-jésuite, visiblement récupérée sur l'édifice précédent. Devineras-tu qui a commis cette recomposition ? Pas Abgrall, en tout cas. Mais son compère Joseph Bigot.

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La chapelle Saint-Nicolas, toujours à Lennon, accompagnée de sa fontaine. La statue et les vitraux relatent les aventures du saint. On y distingue parfaitement les enfants dans le saloir.

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Saint-Nicolas, patron des enfants, voyageurs, marins, vitriers, bouchers, et bien d'autres encore... Ame sensible, ne te réjouis pas trop vite, j'ai encore quelques étapes à te raconter avant de clore le sujet !

7 juillet 2015

Du côté du Mont-Saint-Michel...

Une jolie journée pas trop venteuse, sans pluie ni orage à l'horizon, rien de mieux pour envisager l'ascension d'un des points culminants des Monts d'Arrée, le Mont Saint-Michel de Brasparts et ses 381 mètres. Inratable, planté au milieu du paysage, on aperçoit de loin la chapelle des Bergers plantée à son sommet.

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Arrivée au pied de la protubérance, je découvre le sentier assez peu engageant qui serpente au milieu des fougères et des bruyères. Je chemine en profitant assez peu du paysage, occupée que je suis à essayer de ne pas (encore) m'étaler.

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Sur les derniers mètres, alors que je ne vois plus que la pente et le ciel, le chemin se transforme en escalier. 149 marches.

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Arrivée sur un plat, je me retourne et découvre qu'effectivement, ça monte. Et que la route que j'ai traversée chemin faisant semble ceinturer du Mont. Mais ça, je ne le comprendrai que quelques minutes plus tard.

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Je découvre enfin la chapelle... et des grappes humaines, étalées tout autour. Assis, debout, courant, criant, posant fièrement esprit "je suis le roi du monde". C'est que la route mène jusqu'au sommet, le parking légèrement en contre-bas permet de ne pas pourrir la vue, c'est déjà ça.

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Cette modeste chapelle, visiblement ancienne, ne peut avoir de lien avec l'ami Abgrall, n'est-ce pas ? Un peu, quand même. Figure-toi que ce site avait été préssenti pour accueillir un monument commémoratif en l'honneur des bretons morts durant la Grande Guerre. Abgrall ayant fait parti de diverses commissions pour la défence du projet architectural de son confrère Chaussepied. Le mémorial, finalement réalisé par un autre architecte, n'a vu le jour que de nombreuses années plus tard et à Sainte-Anne d'Auray... Point de regrets, c'était fort laid.

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La vue, à 360°, est magnifique. On embrasse toute la région malgré un léger voile brumeux. Sur place, on devine au sol les traces d'autres constructions, murets, maisons... Tout a été rasé pour pomponner le site. A l'est, le réservoir Saint-Michel et sa presqu'île.

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L'étendue de verdure qui mène au lac est une tourbière, le Yeun Elez, du nom de la rivière qui s'échappe du lac, et c'est ce que nous irons voir d'un peu plus près une fois redescendus de ce promontoir surpleuplé. En rouge l'itinéraire supposé de la traversée.

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Mais ceci est une autre histoire. Ame sensible, il te faudra patienter quelques jours avant de découvrir les vasières de plus près...

Je ne te l'ai pas précisé, mais tu t'en doutes : je n'ai pas croisé âme qui vive à l'aller comme au retour. Seul le sommet était un rien encombré. A y réfléchir, il s'agissait peut-être une reconstitution du troupeau de mouton qui y paissait autrefois ?

2 juillet 2015

Ode aux marches...

Si tu le veux bien, récapitulons les derniers escaliers escaladés de concert. Avignon, Saint-Malo, Guerlédan. Si, selon de savants calculs, l'escalier idéal n'excède pas 35°, ceux-ci prennent quelques libertés avec l'ergonomie...

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Poursuivons avec quelques escaliers quimpérois. Après tout, la ville ne s'est-elle pas appelée "Montagne-sur-Odet" pendant la Révolution ?

dPICT8524 La rue Saint-Nicolas,

P1490333 La petite montagne, en contrebas du Puichery,

P1480997 Le Mont Frugy. Pour grimper au sommet de ce dernier, il y a en tout 284 marches. Un bon entraînement pour qui pense profiter de la vue au sommet du phare d'Eckmühl dont l'ascension fait 307 marches. 

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Le championnat du monde de la montée du phare, c'est le 22 août... mais on va se contenter du Frugy, hein ?

Ame sensible, tu auras reconnu les photos prises l'été dernier avec l'appareil "Oeil de poisson".

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25 juin 2015

la chaire abaissée, enfin !

Pendant que le chambardement des collections continue joyeusement, souvenons-nous d'une jolie virée...

Comme promis, voici Plas ar Horn, au sommet de la montagne de Locronan, enfin visité !

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Au premier plan, la croix est un vestige de la chapelle précédente. La chaire, elle, a été raccourcie de moitié. Construite à l'époque de la première chapelle, toutes deux étaient massives et se convenaient l'une à l'autre. Ame sensible, ne t'y trompe pas ! Tu as raison de reconnaître Pouma au second plan. Pourtant, dans la vraie vie, elle est repartie la semaine dernière. Paradoxe spacio-temporel.

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Cette chaire, un rien massive, se trouva être plus haute que la nouvelle chapelle, de taille plus modeste que la précédente, ce qui lui valut d'être privée de la porte par laquelle l'officiant accèdait au balcon ainsi que de la statue de Saint-Ronan qui la coiffait.

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Pour te donner une idée, voici le projet sur calque ainsi  qu'une carte postale de l'époque. L'édifice mesurait 6 mètres de hauteur, il n'en fait plus que 2 aujourd'hui.

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Ame sensible, tu remarqueras aussi combien cette montagne (289 mètres !) est boisée. C'est pourtant depuis ce sommet que l'ami Abgrall pouvait embrasser d'un regard toute la région, comptant alentours jusqu'à 20 clochers... Aujourd'hui, il faut se jucher en équilibre sur un muret pour apercevoir la presqu'île de Crozon.

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Regarde, en 1911, l'ancienne chapelle au milieu de rien. On aperçoit aussi la chaire à prêcher.

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Ai-je besoin de te souffler le nom de l'illustre architecte qui a commis cette chaire en granit ? Je dirais bien 1887, pour la date de construction, mais je n'en suis plus sûre.

23 juin 2015

Pouldohan, la suite

D'abord deux photos inutiles que je trouve bien trop jolies pour rester oubliées au fin fond du sous-sous dossier perdu dans un recoin de mon ordinateur...

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Ensuite, deux maisons anciennes croisées à Grignallou. La première avec sa cloture en granit caractéristique des "pierres debout" de Tregunc.

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La seconde a des ouvertures en accolades qui pourraient bien dater du XVIe siècle.

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Et pour finir, l'une des nombreuses épaves envasées dans les anses de Pouldohan.

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Ame sensible, tu me l'accorderas, une prochaine visite s'impose, rien que pour le cimetère à bateaux, mais un jour où la lumière sera plus nuancée...

22 juin 2015

Encore un p'tit tronçon...

Je reprends le sentier côtier là où  je l'ai abandonné l'an dernier. A partir de Pendruc, à l'Ouest de la pointe de Trévignon, je projette de longer les plages et les criques de Pouldohan jusqu'à l'embouchure pour longer un des bras de mer, celui qui remonte à l'ancien moulin à marée.

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La côte est si découpée qu'il est difficile de savoir où je vais. C'est de toute façon magnifique.

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Si la première partie du parcours était un peu trop humanisée à mon goût, alternant belles batisses, parkings aménagés et accès aux plages, dès rejoint le tronçon de sentier côtier qui serpente le long des vasières, la densité humaine s'estompe...

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Au loin enfin le moulin recherché. Une fois la digue atteinte, je serais bien allée voir encore un peu plus loin, mais l'heure tourne et il est temps de faire demi-tour.

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De retour à la pointe de Grignallou, on aperçoit au fond la baie de la Forêt.

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Et pour finir, rejoindre la côte, ses plages et... Tiens, il n'y a plus personne ! Normal, c'est l'heure du déjeuner.

Ame sensible, si tu es tentée, équipe-toi d'une bonne dose de tolérence à l'égard des panneaux supposés aidés à rester sur le sentier. Mais ça commence à devenir une habitude. Et puis, je ne me suis pas perdue, alors...

19 juin 2015

Revenons sur nos pas...

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Dimanche dernier, nous nous étions promis de revenir plus en détail sur les clochers aperçus... Les voici donc. Avant d'arriver à Douarnenez, la jolie église Saint-Germain de Kerlaz [qui signifie "lieu du crime" !] et son drôle de... truc. Crapeau ? Chien ? Caméléon ?

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Dans le centre de Douarnenez, la chapelle Saint-Michel construite au 17e siècle sur le lieu où vécut Dom Michel Le Noblez, célèbre prédicateur qui s'appuyait sur les taolenou, autrement dit des tableaux de missions, pour évangéliser les douarnenistes. Elle recèle un magnifique plafond historié, mais nous ne l'avons pas vu.

Ame sensible, imagine ma joie de surprendre cette sympatique photographe. Sa présence atteste que je ne suis pas la seule tordue à mitrailler tous les vieux cailloux de la région...

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Un peu plus haut dans la ville, la massive église du Sacré-Coeur commise par Joseph Bigot à la fin du 19e siècle. Sur le fronton, des scènes de pêche. A y regarder de plus près, le clocher est flanqué d'anges aux quatre angles. Abgrall, lui, nous épargne au moins les statues...

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En repartant par Ploaré, une dernière étape devant la très jolie église Saint-Herlé. Tiens donc, elle est considérée comme la plus jolie de Douarnenez... Actuellement tout en travaux, on n'a pas pu s'approcher.

Ame sensible, vivement la prochaine balade...

9 juin 2015

Bon-Repos n'est pas de tout repos...

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à l'autre extrêmité du non-lac, avec l'intention de jeter un oeil sur les ruines de l'abbaye de Bon-Repos.

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Un immense engorgement de la famille du "piège-à-touriste" au sein d'un site magnifique.

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Mais l'humain étant prioritairmeent atiré par la terrasse des buvettes, le site est finalement moins encombré qu'il n'y paraissait...

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Ame sensible, ne sois pas déconfite, mais nous ne sommes même pas allées visiter le musée qui est à l'intérieur. Je te rapelle, à notre décharge, que nous avions déjà l'assec de Guerlédan dans les jambes et les mirettes avec, en surplus une bonne dose de touristes à sandalettes aussi aimables que leurs chaussettes...

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Pour conclure, ce fut une belle journée. On recommence quand ?

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