La nécessaire parenthèse..
Si certains (certaines...) parlent décroissance, je pense décélération : ici commence une parenthèse d'une semaine qui se terminera par quatre jours d'un véritable intermède, un splendide grand rien, en tout cas à des années lumière de toute préoccupation culturelle, patrimoniale ou même abgrallienne ! Mon beau silence, me voici !
Certes l'actualité est à la lune rousse, mais ce lever de soleil derrière une forêt de clocher n'est pas mal non plus... Zut, on avait dit aucun lien avec l'expo ! Mais bon, la cathédrale et Saint-Mathieu, ça passe, non ? Non ? Comment ça, je suis de mauvaise foi ?
Lectures sérieuses s'abstenir...
Parmi les lectures du mois dernier, trois textes sérieusement excellents avec lesquels j'ai passé de bons moments :
Nouvelles peaux, aux éditions Luciférines, une toute jeune maison d'édition rennaise. Une dizaine de jeunes auteurs revisitent les nouvelles extraordinaires D'edgar Alan Poe à la sauce XXIe siècle. D'excellentes trouvailles, et un grand respect de l'ambiance propore à Poe. On jubile de plaisir à reconnaître la nouvelle tout en se laissant surprendre...
Anna Madrigal, neuvième et dernier tome des Chroniques de San Francisco, d'Armstead Maupin. Hélas, c'est déjà fini ! Quarante ans seulement après le début de la saga. Une magnifique conclusion, en forme d'au-revoir poétique, dans laquelle Maupin, comme à son habitude, ne conclut rien, laissant à chacun de ses personnages une large palette d'avenirs possibles...
Une phrase, quand même, vient rejoindre le top des citations familiales cultissimes : "Ne fais pas ton poney à paillettes !"
Tuez qui vous voulez, d'Olivier Barde-Cabuçon. J'avais énormément aimé cet été ses Adieux à l'Empire, et n'ai trouvé que celui-là à emprunter à la médiathèque. Et encore, en gros caractères. Une enquête historique du commissaire aux morts étranges, vraiment très bien. Je ne désespère pas de mettre la main sur ses autres polars historiques. Peut-être existent-ils en livre de poche ?
Tel un écureuil, j'ai devant moi une réserve de lectures qui me permettront de passer l'hiver sans encombre... Seulement l'hiver ? C'est que les Bouquineuses compulsives anonymes, qu'elles soient ou non en cercles, ne me facilitent pas la tache ! A les écouter, on a envie de tout lire !
Invasion de crocos...
Quatre matrices que je peux combiner à l'infini...
...dans la limite du format du papier...
J'ai une préférence pour les tirages sur papier marbré au petit peigne dont le rendu évoque les écailles du crocodile, pour autant que ça s'appelle comme ça !
Ame sensible, tu trouves le motif bien féroce pour une carte d'anniversaire ? Il sont pourtant rigolards, mes crocos !
Le fin mot de l'histoire...
Voilà donc pourquoi il y a eu recrudescence de vieilles photos ces derniers temps ! C'est qu'il a fallut plusieurs expéditions pour repérer les gâteaux d'anniversaire dans un fatra d'albums et de boîtes.
A vrai dire, c'est un peu dans le désordre...
...certains ont été fait pour les cousins...
Il en manque certainement beaucoup, mais les prenait-on toujours en photo ?
On reconnait les saisons : Citrouille d'automne pour Pouma...
...oeufs de Pâques pour Groona...
L'apothéose étant tout de même la pièce montée des 20 ans, à base de mousse au chocolat et décoré de nounours et picorettes. Une véritable aberration culinaire, et commestible avec ça !
Plus près de nous, on reconnaît des thèmes de prédilection encore en vigueur : le Rubik's cube et le monstre gentil...
Bref, joyeux anniversaire, Pouma chérie !
Dans les parages...
A arpenter dans les deux sens la route qui mène de Tourc'h à Rosporden ou inversement, à bifurquer à Ty Men en direction de Scaër, en tout cas à se déplacer dans les environs, imossible de manquer le panneau indiquant la chapelle de Lucunduff. Celle-ci, toute simple, est engoncé dans une gangue arborée.
Elle me fascine depuis nombre d'années non pour sa silhouette somme toute banale mais pour son modeste calvaire au dessin naïf et aux lichens malicieux : le visage du christ évoque irrésistiblement le symbole noir et blznc du ying et du yang...
L'église Saint-Pierre-aux-Liens, à Mellac, quant à elle, sise aux confins du Finistère, entre Kernevel et Quimperlé, a le nez dans les arbres.
Pour espérer apercevoir sa flèche, mieux vaut prendre quelques centaines de mètres de recul...
Elle a été construite au XIXe siècle par Bigot père à l'emplacement de la précédente église. Son calvaire, lui, en partie de facture plus ancienne, offre une curieuse composition au regard du visiteur, les personnages étant anormalement longs.
Pour rester dans les environs, la chapelle Sainte-Triphine de Trébalay, sur la commune de Bannalec, bien cachée au coeur de la campagne valonnée, semble bien neuve. Et pour cause...
De même que ses voisines, la chapelle du Moustoir et l'église de Melgven, elle a été détruite par l'ouragan de 1987.
Un nouveau calvaire a été dressé. Il faudra patienter encore quelques années avant qu'il ne soit patiné comme celui de Lucunduff.
Les p'tits Z'abandons #1
Bilan des objets abandonnés ou perdus rencontrés cet été au gré de nos pérégrinations...
En fin d'après-midi, alors que la plage est désertée, les sandalettes semblent guetter les pieds qui les ont oubliés...
Les doudous, toujours posés en évidence par les promeneurs bienveillants. Sans doute cela ravive-t-il en chacun d'entre nous quelque (douloureux ?) souvenir enfoui ? A moins que ce ne soit la lassitude de parents usant leur patience et leur énergie à tenter de ne pas perdre -ou retrouver- le précieux compagnon de leur propre progéniture ?
Je ne peux que leur conseiller www.doudouperdu.com (de vrai !) qui, parait-il, fait des miracles !
Amusantes, les lunettes de piscine au fond d'une flaque, piégées par la marée descendante. A moins que ce ne soit un crabe-lunettes ?
La chaussette seulette à motif 'burlington' a-t-elle traversé l'Atlantique ou est-elle sur le départ ? Cela me rappelle mon parapluie qui descendit (avec beaucoup d'élégance) le Ster puis l'Odet, peut-être jusqu'à la mer, et dont je n'ai jamais eu de nouvelle. Il est vrai que j'aurais été bien étonnée !
Enfin, ce dinosaure oublié à la médiathèque et qui semble bien prendre la chose... D'une manière générale, tous ces objets ont perdus des enfants.
Ce n'est pas sans rappeler le travail mené par Laëtitia Pillard en 2003, sur le thème "Objets perdus, histoires trouvées" ou encore sa collection de papiers et objets plats qui fut son travail de fin d'année à l'ESBAC.
Mais récapitulons. Sandalettes, lunettes, doudou, chaussettes et dinosaure, nos propres perdus/trouvés pourraient devenir les héros de trépidentes aventures. D'autant que, quand même, il y a un dinosaure !
Après-tout, les rocambolesques aventures de l'intrépide inspecteur Tomate n'avaient-elles pas vues le jour devant un plat de tomates farcies en train de cuire ?
23 septembre 1994...
L'église Sainte Candide de Scaër me rappelle
L'église Sainte Candide de Scaër me rappelle quelques souvenirs, puisque pendant trois ans c'est là que, chaque lundi matin, Groona a pris le car qui l'emmenait à l'internat...
Il s'agit de la nouvelle église, construite par papa Bigot en 1875, alors que l'ancienne menaçait de s'effondrer. Mais où se situait la première, ça, je ne l'ai pas trouvé ! Ayant lu récemment dans le journal que le clocher penchait et qu'il allait être redressé, je m'attendais à la trouver camoufflée sous les échaffaudages.
Mais j'avais confondu avec la chapelle Saint- Paul qui, elle, est bien en travaux.
Quelques kilomètres plus loin, l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Guiscriff, en Morbihan, arbore fièrement le clocher de l'ancienne église de Scaër. C'est sûr que perdre un clocher comme celui-ci pour l'actuel peut susciter une pointe de jalousie de la part des scaërois à l'encontre des guiscrifites. Et ce depuis plus de 120 ans...
Ame sensible, est-il nécessaire que je te le précise ? L'architecte qui a dessiné les plans qui ont permis de remonter le clocher de Scaër à Guiscriff n'a d'autres nom qu'Abgrall...