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zapettibulles
31 juillet 2015

Décélération...

J'avais prévu aujourd'hui de publier un ambitieux message, tout en récrimination sur l'avenir (ou l'absence d'avenir) annoncé du patrimoine écrit en bibliothèque mais force est de constater que mon rythme biologique a pris un train d'avance sur les vacances et que je me traîne. Aussi allons-nous nous rabattre sur un sujet oh combien captivant... Notre ménagerie, ou au moins la partie la plus feline de celle-ci.

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Ource, lui, est déjà prêt pour les vacances. Le regard noir tourné vers l'objectif m'incitant à le laisser tranquille ou le caresser, mais pas à le photographier. Ame sensible, tu auras reconnu son repose-menton, le catalogue des manufactures de Saint-Etienne de 1893, celui où il y a les bicyclettes Hirondelle.

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Les trois poilus, aussi peu photogéniques que possible, débordant à peine de mon set de table à motif de chiens. J'en viens à me questionner sur ce qui motive le choix de leur place pour faire la sieste. Notre égo bien humain nous souffle qu'ils choisissent nos affaires, notre goût pour le rationnel nous insite à penser qu'ils privilégient la plupart du temps les affaires noires pour le camouflage ou la chaleur emmagasinée, mais en toute objectivité, il y a certains choix d'emplacements qui résistent à toute tentative d'explication...

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Ame sensible, mêm si ce n'est pas un chat, je ne résiste pas à l'envie de partager avec toi ce portrait de Callac qui pose en majesté devant un parterre fleuri sur lequel elle se vautrera dans quelques instants, ne laissant derrière elle qu'un tapis vert, applati et froissé. A croire quelle guette chaque année les floraisons estivales pour organiser son saccage systématique. Efficace !

Mais "Où est Zap ?", me demanderas-tu. Un peu plus loin, certainement en train de creuser un trou au milieu du chemin. Son assiduité m'amène à me demander si elle ne préparerait pas en secret un diplôme de piégeuse de nous...

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30 juillet 2015

Oh oui, un tour au musée !

Enfin décidée à découvrir l'exposition de graveurs contemporains présentée au musée breton, je me retrouve dans un vaste musée totalement déserté. Je prends le temps de parcourir toutes les salles, et de lire sur chacun des cartels la provenance des pièces car les noms des donnateurs y sont précisés.

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Je redécouvre ce beau musée déjà mainte fois visité, mais ne suis guère avancée. Une impression domine, celle qu'entre le musée archéologique initial, le musée diocésain et l'actuel musée départemental les choses sont bien imbriquées... 

Pourquoi ce soudain engouement pour l'archéologie et l'ethnologie locale ? Peut-être parce qu'un certain chanoine a activement contribué à la création du premier musée archéologique de la ville ? je n'ai en tout cas vu son nom sur aucun des objets présentés.

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Mais revenons au pourquoi initial de ma visite. L'exposition de gravure. Là aussi, l'intérêt n'est pas seulement privé, même si j'étais bien curieuse de voir de près le travail de Claude Huart, un furieux qui travail à la plaque perdue avec pas moins de 10 passages... Je reste perplexe. Ame sensible, ne ty trompe pas, ce n'est certainement pas l'artiste que je préfère parmi les 20 graveurs présentés. Mais la technique, pffff....

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Un autre grand fou, Georges Le Fur, dont les matrices en bois sont exposées. Ses tirages sont accrochés encadrés mais sans vitre de protection, ce qui permet de voir toute la richesse des textures.

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 Mikel Chaussepied, Béatrice Giffo, Jean-Pierre Blaise, Yves Doaré... tous ces noms ne me sont pas inconnus, je dirais même familiers, soit que j'aie déjà eu l'occasion de les rencontrer, soit que certaines de leurs oeuvres sont conservées à la médiathèque.

Ame sensible, au risque de passer pour la ronchonneuse de service (que je suis...) j'émettrais un seul bémol sur cette magnifique exposition : la scénographie ! Chaque salle est peinte d'une couleur criarde. Faut-il vraiment badigeonner les murs en vert pour que le public comprenne que les oeuvres exposées sont rassemblées suivant la thématique de la nature ? Malheureusement, ça m'évoque certains propos condescendants entendus il y a peu quant à l'absence de jugeote supposée des pauvres mortels qui visitent les expositions...

29 juillet 2015

Chemin faisant...

Parce qu'aujourd'hui Pouma est (encore) dans le train, saisissons le prétexte pour nous intéresser à l'ami Abgrall version motorisé. S'il se déplaçait volontiers à pieds ou à vélo, comme nous l'avons déjà vu, il a su également percevoir dans les années 20, alors qu'il est déjà âgé, tout le potentiel de l'automobile et du tourisme balbutiant.

Un court manuscrit s'intitule "Le Finistère en quatre jours pour touristes pressés équipés d'une quarante CV". Guère détaillé quant aux directions à prendre, mieux vallait-il s'être équipé d'une carte routière. Car n'oublions pas que si les premières plaques indicatrices de direction apparaissent dans les années 1860, il n'y a aucun nom à l'entrée des communes ni harmonisation des premiers panneaux de signalisation. Cette dernière n'interviendra qu'en 1931.

Ame sensible, tu m'objecteras que les cartes routières non plus ne sont pas inventées. Le  numéro des routes n'est pas indiqué, etc. On a du mal à imaginer...

P1220952 On rencontre aujourd'hui quelques plaques de cochers restaurées installées à 3 mètres  du sol, pour être à hauteur des cochers de diligences, bien sûr.

Pour en revenir à notre précurseur du guide du routard version ecclésiastique, ses parcours sont ambitieux : dans la seule 4e journée du circuit, il prévoit de visiter en détail Saint-Herbot, Loqueffret, Lannedern, Brasparts, Pleyben et Fouesnant le matin, de déjeuner à Beg-Meil puis de continuer par Concarneau, La Forêt, Trégunc et Pont-Aven pour terminer à Quimperlé par la visite des deux églises, de toutes les vieilles rues voire, s'il y a le temps d'aller faire un tour en forêt... Ouf. Mais que prenait-il au petit déjeuner ?

28 juillet 2015

Crysalide...

Aujourd'hui est un grand jour : bébé Koala devenue (presque) grande nous prête sa maman pour jouer aux bibliothécaires qui font rien qu'à être tout sauf bibliothécaires. 

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Toute ressemblance avec une certaine zoothèque... Pchhht ! N'en dis pas plus !

Dis, dis, j'peux être le poisson rouge ? Ou l'extra-terrestre ? Non, ne me réponds pas.

Ame sensible, tu aprécieras l'absence de baleine. Et de chaise de jardin. Je progresse...

27 juillet 2015

Et en plus, ça se lit !

Ce mois de juillet, je me suis une nouvelle fois laissée distraire de mes lectures prévues. C'est que Pouma a reçu sa bibliographie pour l'année prochaine et qu'un certain nombre de titres sont fort alléchants. Tous ont pour point commun d'être écrits par des traducteurs qui parlent du métier de traducteur. Quelle surprise !

claviercannibale Le clavier cannibale, de Cairo. Il dénonce, provoque, polémique sans être moralisateur. J'ai regretté de ne pas connaître tous les auteurs qu'il a traduit et dont il parle pour illustrer ses propos. La problématique de l'original, de la traduction et de la trahison semblent bien être au coeur des préoccupations des traducteurs...

poissonbananier Le poisson et le bananier : une histoire fabuleuse de la traduction, de David bellos. Outch, de la théorie. Certains chapitres me sont passés trèèèès au dessus de la tête ! Heureusement, le chapitre sur la théorie des listes illustré de citations d'Umberto Eco m'a maintenu la tête hors de l'eau ! Son drôle de titre est une combinaison entre les bananes de Saint-Mathieu et le poisson Babel de Douglas Adams. Ou l'inverse.

traducteurcleptomane Le traducteur cleptomane et autres nouvelles, de Dezsô Kosztolányi. Celui-ci, j'ai adoré. On n'est pas très loin de l'univers au premier abord très ordinaire mais finalement si absurde de Dino Buzzatti dans Le désert des tartares. Mais ne me demande pas pourquoi je fais ce rapprochement...

Bien sûr, il y a de nombreux autres titres sur cette bibliographie, deux ou trois pages de prescriptions, mais je ne les lirai pas. Soit qu'ils sont beaucoup trop écrits en anglais, soit que ce sont beaucoup trop des dictionnaires. J'aime beaucoup le Bon usage de Grevisse, mais de là à aller le lire comme un roman...

femmecarnetroue La femme au carnet rouge, d'Antoine Laurain. Une charmante bluette gentillette vite lue, pleine de bon sentiments. Agréable à lire mais qui ne me marquera pas. Si seulement j'allais à la plage, ce serait le bouquin idéal à y lire. A classer dans le pourcentage de lectures du hasard, au choix impulsif et irrationnel, et qui parfois permet de faire de belles découvertes...

chevaldorgueil Mais ce qui ma le plus occupé ce mois-ci, c'est Le cheval d'Orgueil de Per-Jakes Helias. Il y raconte la vie à Poudreuzic du début du siècle aux années 70. Non chapitré, il passe en revue tous les aspects de la vie quotidienne en l'émaillant d'annecdotes. Une mine d'informations, un pavé passionnant à lire... et à relire !

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26 juillet 2015

Drôles de zèbres...

Lors du renouvellement annuel du stock de T-shirt de Groona, force est de constater que le jersey rayé domine dans sa garde-robe, ou plus exactement dans sa pile de linge...

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Le proverbe affirme qu'un homme sans culture est comme un zèbre sans rayures, mais que faut-il en penser ?

Cela suffirait-il à expliquer l'omniprésence de la rayure horizontale déclinée à toutes les sauces ? A moins qu'il ne s'agisse d'un signe d'appartenance à une obscure congrégation secrète ? Emblême de reconnaîssance pour qui a "fait" la Cornouaille, telle la coquille de Saint-Jacques ? Peut-être s'agit-il encore d'une déclinaison urbaine du pelage rayé des grands prédateurs, voire d'une mascarade sensée tromper l'ennemi, telle que la pratiquent certains papillons ?

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Toujours est-il qu'il y en a partout. Fines rayures faisant la queue devant le glacier - et s'interrogeant sur le parfum le plus adapté à l'esthétique linéaire...

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Harmonie familiale sur le thème du camaïeu non maîtrisé...

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A côtoyer ces troupeaux 100% coton, j'ai eu envie d'enrichir mon bestiaire personnel d'un lino gravé des plus... rayé. Ame sensible, tu aprécieras le tirage à l'encre bleue, en parfait écho aux maillots tricotés.

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Mais ne t'y trompe pas, entre l'idée qui me démange le bout des doigts et le résultat obtenu, il s'est écoulé quelques heures. Et encore, je me suis contentée de redessiner (en plus simple) un zèbre trouvé en ligne. Peut-être simplement parce que je n'avais pas de zèbre sous la main ?

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Trois heures plus tard, lino gravé et qinze tirages effectués, c'est un véritable troupeau qui se trouve suspendu sur le séchoir à papier.

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Ame sensible, comprends bien, compte-tenu de l'humidité ambiante, l'impression sur papier mouillé est à peu près la seule chose possible à faire en attendant une éventuelle évolution climatique...

25 juillet 2015

Le réveil de la belle endormie...

Telle la Belle au bois dormant, notre heureuse cité s'est éveillée et, telle Cendrillon, elle n'a que la permission de minuit. Une semaine d'ébullition, le temps du Festival de Cornouaille. Encore que... plus un frémissement qu'un vrai bouillonnement...

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Du badeau, du chalant, des stands et des chapiteaux, rien que de bien factice. L'évênement est posé là comme il pourrait l'être ailleurs... Heureusement, certaines "valeurs sûres" perdurent, la marchande de dentelle, sur le parvis de la cathédrale, porte toujours la coiffe bigoudène. Qu'elle n'a jamais porté ne serait-ce que le début du reste de sa vie... Sa mission ? Illuminer le séjour du touriste citadin qui repart satisfait d'avoir surpris l'autochtone dans son milieu naturel... (cherchez l'erreur).

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Le touriste ,quant à lui, est une espèce tout à fait captivante à observer. Per-Jakez Hélias raconte qu'il se souvient avoir vu apparaître les premiers spécimens, dès avant les congés payés de 1936, et que, faute de qualificatif adéquoit -la notion même de tourisme n'existait pas encore- ils étaient qualifiés de "Kodakerien" à cause de la grosse boîte noire posée sur leur estomac. D'instinct grégaire, il ne s'éloigne pas de la rue Kéréon (où il est assuré de retrouver les enseignes internationales qui lui sont familières). Les plus audacieux s'engageront dans la rue du Gueodet, monteront jusqu'à la place du Salé où sont regroupées les crêperies... Sa tenue, telle un uniforme, est composée d'une marinière, d'un short et de sandalettes, le ciré et les bottes n'apparaîssant qu'en cas de crachin.

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Crachin qui a d'ailleurs été généreusement programmé en alternance avec de belles ondées afin que le touriste, comblé, puisse étrenner son Guy Cotten et repartir fort d'une expérience riche en émotions : il aura affronté le climat breton... Personnellement, cet intermède pluvieux m'aura ménagé une très appréciée traversée du centre ville déserté, heureux intermède au milieu de cette grouillante semaine.

Ame sensible, tu auras reconnu la sérennité de la place Terre-au-duc au petit matin. Le groupe de maisons surmonté d'une tour carrée était autrefois une hostellerie. La plus ancienne de Quimper, à vrai dire. Elle s'est appelée "La tête noire", puis "Le croissant". Ce qui n'est pas sans rappeler la lune de Landerneau. J'ai par contre lu quelque part qu'il y avait également eu une chapelle sur cette place, mais n'ai pas trouvé à recouper l'information.

24 juillet 2015

Formats divers...

Jeudi dernier, j'avais tenté la reconstitution du stock de chassis toilés mais avais laissé les tasseaux en vrac sur l'établi pour aller tronçonner tout mon saoul. Depuis, la situation a évolué. Quelques cadres sont terminés, entoilés et enduits. Reste à les ponser, à passer une deuxième couche d'aprêt et reponser...

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Autrement dit, d'ici quelques jours il y aura moyen de s'amuser !

Ame sensible, n'imagines pas pour autant que j'ai délaissé le chantier du monstre végétal. Ce jeudi-ci, je me suis attelée aux corvées : ronces à déraciner (ouille), brassées d'orties à arracher (ouuuuuille), rejets de noisetiers à couper (1 tronc gardé pour 50 pousses coupées... et j'ai gardé 20 troncs), cantonner le houx (re-houille), quelques milliards de cerises germées de laurier à déterrer, des noeuds de lierres à démèler...

Huits heures de péniblitude avant de commencer à tronçonner les gros troncs de noisetier couchés... Mais pas le temps de les empiler. Dommage !

Imagine la sensation lorsque, en enfilant les gants encore humides, je m'écrase le pouce dans une masse gluante. La pauvre limace a mal choisi sa cachette...

23 juillet 2015

Les remparts là où il n'y en n'a plus...

Reprenons le tour des remparts quimpérois, mais cette fois-ci là où ils ont disparu. Rue du Parc, d'abord, si les immeubles bien alignés pourraient évoquer la muraille, il n'y a en réalité aucune correspondance.

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En effet, on constate sur ce plan de 1764 qu'elle formait un angle et comportait divers élargissements. A ses pieds, là où aujourd'hui règne le macadam, se trouvait un parc submergé à chaque marée, semble-t-il lieu de promenade prisé de la bonne société quimpéroise.

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Un pu plus loin, toujours dans le même alignement, la porte Saint-François est aujourd'hui largement ouverte. Je me suis demandé comment reconstituer la porte, en dessinant sur la photo ou en faisant un montage, alors que j'avais la solution sous les yeux...

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En effet, j'ai mis un moment avant de faire le lien avec les photos de la maquette reconstituant l'ancien couvent des Cordeliers. Couvent franciscain par lequel on pouvait accéder par la porte... Saint -François ! Voici à quoi devait ressembler cette porte, en tout cas d'après la maquette. La dite maquette a périt en 1939 dans l'incendie du musée archéologique mais les photos seront visibles... devine où ? Dans l'exposition Abgrall, bien sûr !

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Cette porte a été détruite en 1740, lors de la construction du pont qui prolonge la rue, futur pont de la préfecture. Ame sensible, je t'ai choisi un troisième échantillon de "non-rempart", un tronçon urbain particulièrement transformé.

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Si l'axe de la rue du Frout se terminait par la porte des Réguaires, elle n'était pas aussi longue. Le bâtiment visible au premier plan n'existait pas, la muraille passait derrière.

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De l'autre côté du pâté de maison, la muraille va changer d'orientation derrière le rond-point au niveau d'une grosse tour défensive. C'est plus compréhensible sur un plan. Les pointillés rouges représentent l'ancienne muraille.

 

plan médieval moderne

Ame sensible, j'ai encore de bien jolis "non-remparts" à te raconter comme le moulin de l'évêque, mais je cafouille encore un peu dans le repérage des lieux.

22 juillet 2015

Humide, vous avez dit humide ?

Tandis que je me pelotonne dans le canapé pour regarder un documentaire sur la faune caucasienne la voix qui fait le commentaire énonce : "l'été fut court et touche à sa fin".

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Ame sensible, tu te souviens de la confiance mise dans le micro-climat cornouaillais ? Curieusement, la météo annonce depuis trois jours que le ciel est nuageux mais que, malgré les 99% d'humidité relative relevé, il ne pleut pas. C'est que nous sommes dans un nuage. Bien mieux, nous SOMMES le nuage.

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