Parce que la couture des morceaux de jersey sur le tableau prend du te et que le moral réclame un résultat de positif à (très) court terme, je m'amuse avec un petit leporello. Chaque volet ne fait que 7 centimètres sur 7. Après avoir vu défiler une vingtaine d'artistes de la région venus travailler un projet d'expo collective d'oeuvres de ce format, pourquoi ne pas s'y coller aussi ?

Mais que c'est petit petit petit ! D'abord compulser une pile de vieux magazines pour y collecter les personnages de moins de 7 centimètres.

Les décalquer et les reporter sur le dépliant.

Et remplir au stylo.

Heureusement, j'ai de l'aide.

Sympa et rapide à faire, à peine trois petites heures. Je recommencerai, mais avec un fond derrière les personnages. N'oublie pas de coudre le tableau, quand même !

De semaine en semaine,le tri de la maison suit son cours.

L'intention de rassembler les marque-pages éparpillés partout (je dis bien, partout !) est pertinente, mais elle n'est visiblement pas neuve. La preuve par cette boîte retrouvée sous (oui, tout en dessous) mon bureau. Outre la fusion du tout, le petit plus de l'année consite à rapprocher les dits marque-pages du salon. Autrement dit, de là où on en a le plus besoin... Brillante initiative !

Et là tu te dis qu'effectivement, si tout est à l'avenant, le rangement risque d'être long. Une phase de grande motivation a permis de jeter une montagne de boîtes, toutes gardées dans l'idée de fabuleux projets... qui ne verront jamais le jour. Une fois la décision prise, c'est un grand gain de place en peu de temps.

Mais ranger ,c'est aussi le plaisir de la trouvaille. Par exemple cette boîte que je croyais pleine de petits bouts de papiers préparés pour des collages et qui s'est révélée une véritable boîte aux trésors. A priori un grand fourre-tout, mais à y regarder de plus près il y a une logique : du métal et des aimants. J'y retrouve, parmi d'autres merveilles, les dés à coudre que je cherchais partout depuis... pffff... 2 ou 3 ans !

Be fabulous.

Une intention de prairie fleurie, qui pousse, qui pousse !

Pas encore de quoi en faire un bouquet, mais il y a comme une promesse ! Pendant ce temps, Kilip surveille les fleurs du mirabellier...

Quand la coque du téléphone de Kilip tombe en lambeaux, on remplace le sky par de la toile à reliure...

...et la voilà comme neuve !

Je le soupçonne d'avoir voulu ressembler à mon mignon téléphone rouge ! (Quelle mauvaise langue a suggéré que, peut-être, il pourrait être exposé dans un musée ?)

Les découpages de papier kraft ont été épinglé sur des chutes de tissus noir, du jersey précisemment, pour l'élasticité. Des vieux Tshirts, à vrai dire.

Et les voici épinglés sur la jute.

Au verso, ça domme une forêt piquante. Fixer tout ça va être sympa...

Pfff ! Déjà deux mois qu'on ne s'est plus donné de nouvelles de Jimmy l'architecte ! Comme le temps passe...

Après avoir inventorié quelque chose comme 500 plans manuscrits (mais il a eu combien de vie, pour faire tout ça ?) tous ceux dessinés sur calque ont été rassemblés, cotés et expédiés loin loin, là bas. Enfin, ils sont partis se faire numériser, quoi ! La suite logique, ce sera la numérisation de ceux dessinés sur papier.

Deux mois déjà que j'ai bidouillé la magnifique "book jar" qui, depuis, prend la poussière. C'est avec une constance qui force l'admiration que j'ai assidument choisi mes lectures... ailleurs que dans le bocal. Donc, une bonne vingtaine de bouquins plus tard, je ne l'ai toujours pas ouverte...

 Lumière d'août,de William Faulkner. Dense comme du Faulkner, où chaque situation est décortiquée, où le point de vue de chaque protagoniste est passé en revue. Tout aussi prenant que Le bruit et la fureur... J'adore !

 Une histoire du monde sans sortir de chez soi, de Bill Bryson. LE Bill Bryson de Nos voisins du dessous. Il entreprend cette fois de raconter tous les évènements, découvertes ou hasards qui ont été nécessaires pour que nous profitions aujourd'hui d'un  confort qui nous semble naturel. Chaque chapitre se passe dans une pièce de la maison, qui est prétexte à d'invraissemblables digressions. grâce à son sens de la formule et son esprit de synthèse, c'est souvent désopilant. un énorme pavé savouré trois mois durant, comme une dose quotidienne  de bonne humeur !

 Le club Jane Austen, de Karen Joy Fowler. Lui aussi emprunté à la médiathèque, comme les deux précédents, et choisi uniquement à cause du titre. J'ai lu récemment sur le blog d'une critique littéraire qu'elle se posait la question de la légitimité de parler d'un livre qu'elle n'a pas aimé. Qu'est-ce qui lui échappe, dans le mot "critique" ? Pour bien défendre ce que l'on aime, il faut aussi savoir faire le tri... Autant dire, donc, que le roman ne tient pas toutes ses promesses... Pourtant, l'idée de faire un parallèle entre la vie des membres du club de lecture et les romans de Jane Austen était tout à fait alléchante. Mais bon, vraiment, non.

 Parfois, le roman gagne à être adapté au cinéma. J'ai donc emprunté dans la foulée de DVD du film The Jane Austen book club, le premier film de Robin Swicord, sorti en 2007. Boaf. Une gentille bluette sentimentale californienne, qui ne restera pas dans mes annales.

Découper des gabarits pour les zones claires...

(mais si, souviens-toi, elles sont en jaune sur le dessin)

...gommer les têtes...

...et coller à la place les morceaux de carte routière. Et maintenant, attendons que ça... sèche !

Quelle prise de tête pour trouver des zones qui correspondaient à ce que je voulais, à savoir évoquer un réseau veineux,  comme sur un écorché anatomique. Oui, comme sur les planches de l'Encyclopédie de Diderot ! J'avais à ma disposition un gros atlas routier en état de décomposition avancé. Dommage qu'il n'y ait pas eu toute l'Europe, j'aurais mis Szeged et la Tisza !

De la couleur dans le jardin, le magnolia se décide a pendre de l'ampleur, il aura mis plus de 10 ans !

Le joli truc-que-je-ne-sais-pas-ce-que-c'est, planté à l'automne, qui habille les bordures de l'allée en attendant que le muguet ne pointe son nez et n'envahisse tout.

Mais si vraiment tu veux t'en mettre plein les yeux, regarde par la fenêtre, le champ est jaune colza !

Comme dirait Roger Caillois (et oui, je prépare ma soutenance annuelle...), "un jardin n'est fait que de la nature même et doit cependant s'en écarter par une ostensible ou délicate altération qui précisément le rend jardin, qui l'isole de manière franche ou insidieuse dans l'étendue qui l'environne". Autrement dit, ça pousse.