Les tics de langage...
Outre le contenu des vitrines et la rédaction des textes explicatifs, la préparation active de l'exposition passe aussi par la construction des discours à tenir pendant les visites ou toute autre animation programmée. Il pour est l'occasion nécessaire d'améliorer ma formulation verbale. Un rapide auto-diagnostique me révèle de nombreux tics de language qui, non contents d'être inestétiques, parasitent le propos. A cette corruption verbale s'ajoute une tendance tenace à ne pas terminer les phrase. Aïe. C'est grave, docteur ?
L'aisance d'élocution passant par la pratique, toute conversation est propice à s'exercer... et à constater que les tics et les tocs sont partout. Les conversations familiales sont émaillées du terrible "Du coup" extrêmement contagieux, mais aussi des envahissants "en fait", "voilà" et autres "tu vois". Q'à cela ne tienne, chacun y met du sien et... les conversations tournent court, la censure virant à l'obsession !
L'attention portée à notre propre formulation met rapidement en évidence un constat frappant : ces locutions parasites permettent une économie de construction de phrases articulées et d'enchainement des idées. Pour faire vite et sans effort juxtaposons des notions en les reliant aproximativement à grand coup de "Du coup"...
Ame sensible, tu me diras qu'après avoir amélioré mon comportement oral je devrai me mettre rapidement à l'apprentissage du "picspeech", le langage iconographique propre aux adolescents. Et tu auras raison. Tu apprécieras particulièrement mes icônes à émotion, empruntées au Liber Chronicarum de 1493 et toujours aussi expressives...