Quand, parmi les statues en bois polychromes du XVIIe siècle, tu vois ce Saint-Antoine "réparé" à coup de bandes de papier, tu ne peux t'empêcher de supposer la statue en carton romain. Parce que, justement, tu viens de rédiger un court texte sur le sujet. Cartapesta, papier mâché, la tradition remonte au XVe siècle... Aujourd'hui, on en fait même du mobilier. Mais voilà, il faudrait retourner observer la statue de plus près car la photo ne permet pas de confirmer l'hypothèse. T'avais qu'à mieux regarder, Sherlock !

Ame sensible, affute tes arguments, on en reparlera...

La fontaîne Saint-Eutrope et son lavoir, devant la chapelle Bonne-Nouvelle, en contrebas de Locronan. Une chapelle avec de magnifiques vitraux modernes de Manessier. Il y avait une chapelle Saint-Eutrope, non loin de là, mais elle a aujourd'hui disparu.

Au sommet de la côte, pas encombrée par les touristes malgré l'affluence du jour, tu aperçois le clocher de l'église Saint-Ronan. Alors, grimpe !

Dépasser la dite église Saint-Ronan dans laquelle nous voyons de belles statues en bois polychrome. Ce printemps, des travaux ont été effectués pour redécouvrir les ciels étoilés peints sur la voute et dissimulés par des couches de badigeon. Mais on n'a rien remarqué, même avec le nez en l'air...

Puis continuer de grimper jusqu'à aprécier la vue panoramique. Un beau petit dénivelé de 150 mètres pour se mettre en jambes...

Ame sensible, prépare-toi, on reviendra... car nous ne sommes pas allées voir l'oratoire de Plas ar Horn...

Chat-Bouboule, chroniques d'un prédateur de salon, de Nathalie Jomard. A lire AB-SO-LU-MENT. Tu vois le petit grumeau illustré, avec Grumeau et Furax ? Et, bien, tout pareil mais avec Chat-Bouboule.

Depuis, Groona appelle Ource "Bouboule". Vraiment, je ne vois pas pourquoi !

Quand il fait grand beau dehors, tu fais quoi, toi ?

Bah, je m'enferme dans l'obscurité des magasins climatisés pour numériser de vieux négatifs sur plaques de verre, évidemment !

On en a déjà parlé... Il faut une grande concentration pour ne pas abîmer davantage les plaques, ne pas se blesser, ne pas les mélanger et tenter d'identifier celles qui peuvent présenter un intérêt. Le tout en négatif et dans la pénombre, je te le rappelle. Heureusement, parfois on ralume la lumière pour mieux apprécier les drôles de retouches artisanales effectuées sur certaines plaques...

Mais les numériser n'est rien. Les convertir en positif non plus. Il faut ensuite entreprendre le montage des plaques, pour en faire quatre panneaux de 36 plaques qui seront imprimés en grand format, 52 par 139 cm, sur film vinyl dépoli... un peu les chocottes tant que je ne verrai pas le résultat final. Il faudra pourtant patienter jusqu'à l'installation programmée le 15 septembre !

Ame sensible, on n'a pas fini de faire des cauchemars !

Vagabonder d'un salon littéraire à l'autre, c'est bien. Tu déambules le long des stands en t'exclamant "Oh, les éditions untel" ; tu louvoies dans les allées en croisant quelques têtes connues. Tiens, Michel Serres... Et là, Jean-Louis Etienne... Quand tu te retrouves devant les éditions Grasset et que justement Adrien Goetz est en train de dédicacer son dernier roman (que tu as trèèèès envie de lire...) et que finalement il n'y a pas tant de monde que ça qui fait la queue... tu tiens un excellent prétexte pour ne pas avoir lu les pensums au programme de ce mois-ci !

 Tout ça pour t'expliquer que j'ai littéralement englouti La nouvelle vie d'Arsène Lupin, du susnommé Adrien Goetz. La première aventure s'ouvre sur le vol de la façade de la cathédrale de Strasbourg... Un vrai bon pastiche de Maurice Leblanc,transposé au XXIe siècle. Un grand plaisir à déceler l'historien d'art derrière le romancier qui, plutôt que faire déballage de son érudition met ses connaissances au service de l'intrigue...

Zut. Il va falloir relire tout Maurice Leblanc. Et tout Adrien Goetz aussi. Mais savais-tu qu'une des aventures du gentleman cambrioleur se déroulait sur la côte finistérienne, et passait même par... Rosporden ? Si, si, c'est L'île aux trente cercueils.

Vivement le prochain prétexte à ne pas lire ce qui était prévu. Mais François Busnel affirme dans l'édito du dernier magazine Lire que la lecture est un plaisir, alors...

Après Saint-Malo, Nantes ! Mais cette fois-ci, je déclare forfait... c'est qu'il faut parfois aller bosser un peu. Pouma en profitera pour 2 !

...Beaucoup de bruit pour rien !

Ne voulant pas être à l'origine d'une intense frustration culturelle, je me suis arrêtée hier soir faire quelques portraits "Pigiens". Inutile de regretter l'absence de photo de groupe, ils sont maintenant éparpillés tout autour de la place. C'est vrai que c'est une exposition itinérante !

Non que les réalisations, bien que très convenues, soient moins intéressantes que d'autres installations du genre "caw Parade", mais tu ne me sortiras pas de la tête que le battage médiatique est disproportionné au regard de l'évènement, surtout dans le contexte culturel local un rien tendu (tiens, un euphémisme !)

Ceci dit, ame sensible, réjouis-toi pour moi : j'ai en projet d'aller prochainement visiter l'expo Alexandre Séon, m'exclamer dans l'expo sur les graveurs bretons contemporains (hiiii !) et.... me pâmer devant l'expo Alberto Giacometti (si ! re-hiiiiiiiiiiiiii !). Trépignons ensemble, veux-tu ?

Hélas, je traverse matin et soir la place de la cathédrale. Pour contrecarrer la morosité engendrée par la triste "pig parade" quimpéroise qui y est flanquée, une sympathique exposition photographique est installée sur les places et esplanades du centre. Quimper'spicacité, projet photographique mené cette année par plusieurs établissements scolaires, le résultat est excellent !

Ame sensible, tu l'auras compris, ce sont des séries thématiques. J'aime particulièrement les mises en abîme...

Dans l'édition 2015 des dictionnaires de langue française on trouve parmi les petits nouveaux quelques incontournables expressions populaires, discrétos, trouduc, indémerdable, bouillu, guilis ; des terme forgés par de nouvelles pratiques, comme gravatar, pseudonymat, retronyme... Retronyme, c'est le fait de renommer un vieil objet dont le nom d'origine est maintenant utilisé pour autre chose.

Figurent également de jolis mots dont ont ne cerne pas bien là tout de suite la définition, tels que petafolique ou workahotique, et puis ceux qu'on a adopté. Pareidolie, irrégulomadaire, login, japonisant, voire scrabblable, même si c'est imprononçable.

Ame sensible, tu l'as deviné, on parle toujours des mots qui entrent dans le dictionnaire mais pas de ceux qui en sortent. C'est bien triste. Ces dernières années, P.Q., indélibilité, maculature, schlitteur ou paillassonnage ont disparus des pages de nos dico. Lors de la dernière grande refonte du Larousse, en 2012, ce sont près de 2000 mots qui ont pris la porte. Bouhhhh. Mais réjouis-toi, plus de 1800 y sont également entrés...

C'est rare mais ça arrive... Un jour où nous sommes tous là, et au même moment !

Et comme il fait beau, on mange dehors ! Ame sensible, ne te laisse pas embobinner par les bras nus de Groona... le fond de l'air est frais avec un bon vent et nous ne nous sommes pas éternisés... Quoi que... Il y avait un crumble aux pommes, quand même !