Hasard de calendrier, à peine rentrées du Far Ouest je termine le petit tableau carré sensé représenter la dune joueuse qui nous avait fait un peu tourner bourique l'été dernier. 

Les préparatifs : du papier japonais fin marouflé sur la toile orange (à cause de la lazure "pin naturel", le drame)... quand apparaît une toile échantillon pour les essais préalable, c'est qu'il y a comme un flottement technique dans l'air.

Comme sur chaque "carré vu du ciel" je mets une petite silhouette. Cette fois-ci, c'est Pouma arpentant la dune.

Tiens, la voilà, cette fameuse dune. Juste derrière, la baie d'Audierne.

Tu vas me dire, ça ne paie pas de mine, des feuilles et des plumes barbouillées pour être imprimées...

Mais il fallait bien commencer par quelque chose...

La suite ? quelques essais de végétaux frais sur format 7x7... tu me vois venir ?

Ame sensible, rassure-toi, aucun insecte n'a été pressé, ce sont des gommes gravées.

Reproduire la démarche sur le leporello...

...et ? Et ? Attendre que ça sèche, bien sûr !

Parce que le rhodoïd ce n'est pas QUE pour balader les baleines dans le ciel : on peut aussi graver dessus !

Et comme c'est transparent, il suffit de glisser un dessin dessous (sans oublier de graver ensuite sur l'envers pour inverser le dessin, quand même)

Encrer, tirer mettre à sécher, la routine. Et les traces de doigts patachonnes, c'est aussi la routine ? Un style, je vosu dis !

Pour l'exactitude anatomique, on repassera. Ame sensible, rassure toi, aucun biologiste ne semble souffrir de cette approximation...

1, je découpe...

2, je bombe...

3, je découvre le résultat...

Un peu rudimentaire, mais ça permet d'expliquer le principe général de la sérigraphie.

Une fois secs, les carrés de contrecollé biseauté sont assemblés deux à deux sur une bande de joint à placo. Si si. Juste laisser de la place pour la sur-épaisseur, inserrer quelques macules juste "au cas z'où" et maintenir avec des élastiques.

Beaucoup de patience -et de tripotage- plus tard, découvrir le résultat.

Et recommencer, cette fois en appliquant des feuilles fraiches trempées dans le brou avant de replier, emballer et faire sècher.

Et attendre. Toujours attendre.

Quand les noix tombent avant d'être mûres, c'est l'ocasion de faire du brou de noix.

Après de longues heures de cuisson à petit feu et de macération, la concentration est bonne.

Testé et approuvé sur les petits carrés (format 7/7, tu me suis ?) de contrecollé biseauté découpé avec tant d'application avec la biseauteuse, rappelle-toi, on en a parlé le 9 juillet...

Soupoudrer de sel pour qu'il y ait des motifs.

Et attendre que ça sèche...

ce n'est pas sorcier, mais le résultat est magnifique !

Un bon p'tit coup de presse, et le papier est gaufré.

Non, vraiment, tu ne cherches pas un peu à te compliquer la vie, là ?

Plaque de cuivre gravée à la pointe sèche, ça donne ça :

Mis à par le papier vraiment merdique, le résultat est crédible. T'as vu la cuvette !

Les vacances, ça commence ce soir ! Une petite gomme gravée, pour bien se mettre dans l'ambiance...

Une ribambelle de zèbres à la plage...

Avec un fond, c'est encore mieux !

Bon bah, y a plus qu'à profiter des 23 prochains jours. Yeeees !

Ce n'est pas parce qu'on n'en a plus parlé depuis début juin que le projet est tombé dans les oubliettes, loin de là !

Cette fois-ci, le jeu consiste à couper une bande de 7 cm de large dans une chute de store (le store lui-mêmme ayant été cloué sur une palette avant d'être marouflé et peint, on s'en souvient... sinon on retourne au 7 novembre 2015 se rafraîchir la mémoire).

Détailler des modules de 7/7 cm à l'aide d'un vieux rouleau de protège bordure qui ne colle plus. Un pur bonheur. Pas agaçant du tout du tout du tout.

Recouvrir de vieilles pages de roman feuilleton également découpées au format 7/7.

Lorsque c'est sec, installer les silhouettes. En transparence, on aperçoit le texte, truffé de prénoms. Ceux des personnages ?