L'art de se laisser distraire...
Tandis que je suis embourbée dans plusieurs (merveilleuses) lectures à rallonge, voici quelques-unes des petites lectures "bonus" du mois de janvier...
L'oreille du mur, de Stalah Stétié. Un recueil d'aphorismes dans une très belle édition de René et Lydie Dutrou,illustrée par Pierre Alechinsky, et qu'une collègue bienveillante a sauvé du pilon pour moi.Le texte est calligraphié par l'auteur. Parmi une multitude de pensées, je retiens particulièrement : " Ce sont ceux qui ne durent pas qui assurent la durée de ceux qui durent"...
Sarrasine, d'Honoré de Balzac. Une nouvelle à tiroirs, pas particulièrement connue, extraite des scènes de la vie parisienne, avec de faux-airs d'Oscar Wilde. Demandée par un lecteur, disponible aussi bien en pléiade que dans une multitude d'autres éditions. Elle se lit aussi très bien en ligne. J'y ai particulièrement apprécié la notion de "macédoine morale", tellement d'actualité !
Sommeil, d'Haruki Murakami. Quelle idée d'aller lire une nouvelle qui parle d'une femme qui souffre d'insomnies ! Plaisant malgré tout, on plonge avec plaisir dans l'univers mi-onirique mi-angoissant de l'auteur, qui prend le temps d'approfondir les reflexions de son personnage malgré la brièveté du texte. Et puis, l'édition 10/18 est juste magnifique, illustrée par Kat Menschik.
Enfin, lors d'une réunion où il était question d'illustrateurs pour la jeunesse, je me suis laissée distraire par Chien pourri, de Colas Gutman et Marc Boutavant, brave toutou pouilleux qui part en quête d'un maître et à qui il arrive toutes sortes de mésaventures... Il en existe d'autres volumes, Le Noël de Chien pourri, Chien pourri à la mer, etc. Un peu comme les Martines autrefois...