Encore quelques pierres...
L'église saint-Nonna, à Penmarc'h, offre un double visage à celui qui la visite. Le vénérable bâtiment, recouvert de lichen et usé par les vents vient tout juste d'être restauré. La grosse tour carrée du clocher ainsi que sa façade occidentale ont été littéralement remises à neuf.
L'effet est bluffant. On se retrouve, à l'intérieur de la tour comme à l'extérieur, devant un édifice tout en lumières et en reliefs tel qu'ont pu le découvrir les habitants il y a cinq siècles. Rien d'étonnant à ce que le thème de la mer soit omniprésent dans les sculptures, mais aussi à l'intérieur de l'église où de magnifiques ex-voto prennent la forme de maquettes de bateaux.
Un peu plus dans les terre, à proximité des alignements qui portent son nom, la chapelle de la Madeleine, construite sur le site d'une ancienne léproserie, et pour moi la plus connue des chapelles de Penmarc'h bien que je ne l'ai jamais vue au paravant.
Devant elle, la fontaine et le lavoir de Saint-Pustoch, réputés guérir les enfants des pustules, eux aussi largement restaurés (le lavoir et la fontaine, pas les enfants). Les associations de sauvegarde du patrimoine sont décidemment bien actives en pays bigouden !
Dans la chapelle de jolie de proportions, nous découvrons enfin les vitraux réalisés par le peintre Jean Bazaine dans les années 80, penmarchais d'adoption. Non figuratifs, ils évoquent la vie de piété de Madeleine. Ils sont tout de rose et orange, parfois ponctués de quelques rubans bleus, signe que la vierge n'est pas loin...
Enfin, parce que nous avons la chance d'être accompagnées de guides au fait des secrets de leur territoire, nous découvrons, au bout d'un petit valon verdoyant, après avoir longé un vénérable figuier odorant, la mignone chapelle Saint-Marc, sa fontaine et son lavoir perdus dans les plantes aquatiques.
Ame sensible, ici se termine notre périble en pays bigouden. D'autres découvertes nous appellent, mais sois-en certaine, nous reviendrons...