Pour lutter contre ce mois de novembre pourri, encore plus pourri qu'un mois de novembre qui, déjà, est en général passablement merdique, rien de tel que de bouquiner tout son saoul...

 Au revoir là-haut, de Pierre Lemaître, certainement le meilleur roman lu sur la guerre de 14 et ce n'est pas peu dire, l'an dernier j'en ai lu des dizaines ! A tel point que j'en étais saturée. Je ne regrette pas d'avoir attendu un peu pour lire celui-ci. De beaux personnages, une intrigue originale, on est à 100 lieues de la leçon d'histoire digérée et restituée plus ou moins bien ficelée. Certainement une de mes lectures les plus marquantes de l'année. Ah, c'est le prix Goncourt 2014 ? L'adaptation en BD vient de parâitre, mais je n'aime pas voir les personnages que j'ai aimé.

 Bienvenue au club, de Jonathan Coe. Jonathan Coe, enfin. Depuis que les Bouquineuses en parlent... J'ai commencé par celui-ci parce que c'était le seul disponible à la médiathèque. Juste excellent. Là aussi des personnages géniaux. Et une belle écriture. Vite, j'en emprunte un autre !

 La reine des lectrices, d'Allan Bennett. L'idée de départ est sympa. La reine d'angleterre se prend de passion pour la lecture et délaisse ses fonctions officielles. La surenchère d'effets finissent par agacer. Ne restera pas dans mes annales, mais fait passer un bon moment. A classer à côté du Fakir coincé dans l'armoire Ikéa (Puertolas), de la joie du bonheur d'être heureux (Fioretto) ou de SMS (Bénégui)... Autrement dit idéal pour un court trajet en train.

Aller, zou ! Je retourne bouquiner !

Un super carnet pour une super collègue.

Une semaine que ça ne sèche pas, l'encre grasse et la couverture plastifiée ne font pas bon ménage...

Bah, on fera mieux l'année prochaine !

On dirait un totem...

...mais il s'agit du squelette d'un scarabée !

Au verso de la gomme, les élytres, pour imprimer en deux couleurs... et décliner :

Gare à ta gomme !

V'là t'y pas qu'c'est la journée de la gentillesse... Pour demain je propose la journée sans réunion.

Ce mois-ci, il y a eu pléthore de jolies lectures. En voici quelques-unes...

 Sans feu ni lieu, de Fred Vargas. Jamais déçue, dans celui-ci un beau portrait à charge de coupable idéal, qui finalement ne l'est pas, mais le doute plane jusqu'au bout.

 Meurtre au dix-huitième trou, de John-Erich Nielsen. Rencontré au salon du livre de Plomelin, sa petite maison d'éditionest baée à carnac. Outre sa très jolie écriture, ce polar a la particularité d'avoir été écrit en français avant d'être traduit en anglais. Par son auteur. Pour une fois, je lis le texte original et Pouma la traduction.

 Une Odyssée américaine, de Jim Harrison. Je ne connaissais pas, et ai commencé par le volume disponible à la médiathèque. Un beau road-movie à travers le nord des Etats-unis, un narrateur qui part à la recherche de lui-même. J'ai aimé la virée, lesrencontres, mais beaucoup moins la litanie des chambres de motels et des verres avalés.

Quoi d'autre ? De belles rencontres, nous en reparlerons...

Je suis studieusement les repères en me demandant bien ce qui m'a pris de dessiner des contours aussi dépourvus de sens...

Mais avec un peu de recul le tout se tient à peu près. Verdict cet après-midi : le modèle se reconnaîtra-t-il ?

Hélas, comme d'habitude, pour un châssis accroché, un autre doit être décroché. Ne me dis pas que tu as déjà remisé la silhouette qui t'emballait tellement ?

Nonnnnnn... Juste changée de mur. Mais, et la coquille d'escargot, alors ? ah, elle, va être glissée dans un coin. Huit ans qu'on l'avait sous les yeux, quand même.

Deux kilos de baies de cynorrhodons délicatement cueillies une à une... et joyeusement éparpillées dans l'herbe par le chien fou des voisins... cuites à gros bouillons... laborieusement éclatées entre le pousse et l'index...

La mixture refuse de passer à travers un chinois. Pas de panique, ça devrait être mieux à la centrifugeuse. Pas tant que ça, finalement. Une épaisse purée a investi le couvercle, mais aucun jus n'en est sorti...

Après avoir bataillé pour récupérer les graines écrassées, la marmelade et tout ce qui s'est égaré dans la cuisine ; après avoir désenglué les ustensiles, la préparation, un peu plus pâteuse qu'au départ, est passée au torchon (mais ça ne marche pas) puis finalement essorée à travers un tulle, comme s'il s'agissait de pate à papier... Souvenirs... Finalement, le kilo de pulpe est mélangé à 500g de sucre et cuit à petit bouillon après un nuit de repos.

Le résultat est onctueux à souhait. Et comme je suis plus gourmande que rancunière d'avoir dû lessiver la cuisine, je bricole des p'tites étiquettes spéciales confiture de cynorrhodon. Miaaam !